Césarion d'Alexandrie

Césarion d'Alexandrie

Voyage dans le récif

 

 

 

D’où vient que j’aime tant la beauté de ces fonds

Où la flore marine et sa faune pullulent,

Sans souci de s’aimer ni d’autres horizons

Que les rivages où les coraux s’accumulent ?

 

O merveille de feux, d’ombre et d’apesanteur,

Univers enchanté de formes foisonnantes

Où triomphe la vie avec grâce et lenteur

Dans un ballet sans fin de flèches innocentes !

 

Ici, c’est un nuage, espiègle et gracieux,

Aux reflets argentés, qui furète et qui frôle

Le récif coloré, tel un passant heureux,

Mais dont le nombre est l'âme et toujours se contrôle.

 

Là c’est une anémone, aux tentacules d’or,

Superbe et captivante, et pourtant qu’on évite,

Tant on vit disparaître, attirés en son for,

De curieux séduits par ses airs de pépite.

 

Ailleurs, c’est une pieuvre, avec ses huit longs bras,

Qui se glisse, en silence, en des fentes si fines

Qu’on la croirait d’un peu de chair fraîche et de gras -

Mais qui figure au rang des pires assassines.

 

Et là, c’est un requin, la terreur de ces lieux,

Dont l’ombre fuselée avec lenteur serpente

Aux abords du rempart, presque invisible aux yeux  -

Tant que n’aura sonné l’attaque foudroyante.

 

Ce n’est partout que jeu de lumière et de mort,

Innocence divine au sommet de sa joie,

Beauté tendre et venin dans un sublime accord

Chantant le rêve ultime où le vrai se déploie.

 

 

 

dimanche 29 mai 2016

 



29/05/2016
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