Césarion d'Alexandrie

Césarion d'Alexandrie

A Alexandra



 

Me serais-je lassé de ta bouche de fruit,

Pulpe rose et sanguine aux dents pures d’albâtre,

Si le vent du destin n’avait en nous induit

Que les amours d’été n’étaient que pour s’ébattre

Un instant, puis mourir, comme les papillons

Qui ne vivent qu’un jour et font œuvre éternelle,

Me serais-je lassé de la douce potion

De ton souffle mêlé dans le mien comme une aile ?

 

Je n’oublierai jamais la beauté de tes seins

Où mon cœur s’est noyé comme au creux de ses rêves,

La douceur de ta peau, ni le fameux dessin

De ton ombre ondoyante aux abords de la grève

Où tu humais la mer, ô sirène aux yeux bleus !

Je n’oublierai non plus ton espiègle sourire

Quand la première fois nous fûmes seuls tous deux

Et que tu me glissas : « qu’est-ce que je t’inspire » ?

 

 



14/01/2015
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