Guerre Sainte et Veau d'Or
Veau d’or ! Dieu d’Occident ! Idole du marais !
La mort au nom de Dieu t’adresse ses louanges !
Si tu n’avais meurtri sous tant d’horribles traits
Les peuples de l’Islam et le cœur de ses anges,
Toi qui pouvais cent fois de la paix faire don,
Le djihad aujourd’hui n’aurait qu’un horizon :
Nous serions tous unis dans une guerre sainte
Où l’amour, et l’esprit, seraient de notre chair
L’étoile fraternelle et le vœu le plus cher,
Le vœu d’un peuple humain enfin libre et sans crainte !
Mais, hélas, quelle manne, en nos temps de malheur,
Pour qui cueille après toi la victime offensée,
L’espérance trahie et l’aveugle vengeur,
L’homme dont la nuit torture la pensée,
L’homme prêt à mourir pour le ciel du Coran !
Oh, comme il est aisé de te peindre en tyran,
Ou sous les traits d’un gnome obscène et méprisable :
Car voilà ton portrait, pourvoyeur de croisés,
De colère divine et de fous embrasés,
Malodorant nombril et couronne du diable !
lundi 23 mai 2016
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