Césarion d'Alexandrie

Césarion d'Alexandrie

Amour, au-delà des nations

 

 

 

Ce ciel chargé d’orage et d’éclairs menaçants

Que l’ardeur prophétique, aveugle et torturée

Des nôtres, annonçait à jamais dès l’orée

De nos fiers vœux d'époux, où s’unissaient deux sangs,

 

Toi, belle du Maghreb, et moi, l’enfant de France,

Ces regards méprisants, consternés ou haineux,

Ces portes à jamais closes, ceintes de feux

Hostiles et voués à nous glacer d’errance,

 

Ce sauvage tabou - qui pût croire qu’un jour

Nous l’eûmes renversé, telle une creuse Idole,

Qui dès lors abjura sa religion folle

Sous le rayon doré de notre grand amour ?

 

Tout devait nous damner ou sinon nous détruire :

Si différents chacun… partout des étrangers…

Sans cesse en proie à tant d’invincibles dangers

Que l’Etoile pour nous s’interdirait de luire.

 

Mais rien ne sut fléchir cette si douce ardeur

Que deux ans d’union studieuse et discrète,

Attentive et joyeuse, avaient, comme à la fête,

Fait naître et s’enchanter tel un péan vainqueur,

 

Loi qui nous enchaîna pour toujours l’un à l’autre,

Toujours plus enivrés de ce Temps partagé

Où Présent, Avenir, sous un ciel dégagé,

Du Soleil révélaient le sourire d’apôtre !

 

 



17/10/2015
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