Césarion d'Alexandrie

Césarion d'Alexandrie

L'odyssée d'un Parisien, 5ème et dernière partie

 

Le Retour au Pays

 

 

Oh, comme je fis bien de clouer le cercueil

De ce monde en chaleur, de ces voix de Cassandre,

Dont l’haleine  abondait des relents de leur cendre,

Et de m’en libérer comme d’un triste écueil !

 

Comme écouter la voix, câline et bucolique,

Pleine de gaîté fine et d’étoiles d’antan,

Qui sourdait de mon fond comme un divin péan

Sut faire mon salut, et ma peine - amnésique !

 

Comme il me fut heureux de revenir ici,

Où je m’enivre en paix de la brise marine,

Du doux chant des grillons le soir sur la colline,

Et de lunes d’or quand l’azur s’est obscurci,

 

Où les parfums de thym, de laurier, de lavande

Le disputent chez moi, quand sonnent les repas,

A ceux de l’estragon, du cerfeuil, aux appas

Des fragrances qui font du Midi la légende !

 

Et comme il me fut doux de retrouver ces gens

Au caractère simple et pourtant authentique,

Et dont au fil du temps la rieuse pratique

 Nous rend toujours meilleurs et plus intelligents !

 

Nos cieux sont désormais libres de tout nuage ;

Dans nos yeux à présent étincelle un soleil

A chaque heure du jour, et même du sommeil

Tant le rêve et l’espoir en nous sont du voyage.

 

Rien ne manque au bonheur que je m’étais promis.

Un sourire inédit sur chaque lèvre brille,

Et le moindre moment que l’on passe en famille

Allume dans nos cœurs le grand feu des amis.

 

La ride du souci, sur le front de ma femme,

La cerne sous son œil, tels  de lâches intrus

Ont fui comme autrefois ils étaient apparus -

Et son corps est si fier qu’est heureuse son âme.

 

 

 

jeudi 8 octobre 2015

 

 



08/10/2015
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