Césarion d'Alexandrie

Césarion d'Alexandrie

Pour Elle



 

Que tu es belle, ô femme, âme vaillante et douce

Revenue de l’orage au sein de ton foyer.

Sous ton front grave et pur, ton cœur est éveillé,

Malgré les dents du jour, et cette lune rousse

Que gravèrent les maux dans ton âme à jamais :

Astre en sang qui murmure aux cieux roses le vrai !

Le soir tombe, et je  vois dans tes yeux la sagesse

D’une flamme fidèle à ta grande beauté

Ravir aux sombres nuits leur froide royauté

Dans le feu d’un salon rougeoyant de tendresse.

 

Loin de ces damnés qui dévorent l’instant

Et n’ont plus d’idéal au-delà de la cendre

Que leurs brèves chaleurs d’animaux inconstants

Eparpillent aux vents sans pouvoir s’en défendre,

Aux miroirs du jardin de ton rêve d’amour

Tu cueilles le rayon des invincibles jours,

Et pares le tombeau d’une mélancolie

Si touchante et si pure, aux accents si profonds,

Qu’en toi tout me soumet, me damne et me confond,

Ô sourire divin maître de ma folie !

 

 

 



14/01/2015
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