Césarion d'Alexandrie

Césarion d'Alexandrie

Qui de l'homme...

 

 

Qui de l’homme ou des lois d’airain de l’univers

Le premier détruira notre sainte demeure ?

Puisque le sort voulut qu’ici-bas chacun meure,

Par orgueil ou dépit nous nous bradons aux vers !

 

Du moins nombreux sont-ils à se conduire en bêtes,

Au piquet de l’Instant tels des monstres cornus,

Après qui vents mauvais, sols stériles et nus

Sont le seul héritage et paraphent leurs fêtes.

 

Ils peuvent bien prier, invoquer l’éternel,

Leur plus haute figure est vulgaire et cynique :

Leurs entrailles de plomb fondent sous sa musique

Ainsi que sous le feu fait tout diable charnel.

 

Donnez-leur seulement de l’or et la puissance,

En obscènes tyrans sur l’heure ils agiront :

Sans attendre, à jamais, et sans cesse ils mordront,

Le croc noir et cruel, ces fils de basse engeance !

 

Enfants de la lumière, éclairez ces démons !

Que nous puissions les voir sans fard et sans trompette

Se cacher du Soleil et fuir vers leur retraite,

Ces damnés de l’azur et vaniteux lions !

 

 

 

jeudi 19 janvier 2017



20/03/2017
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 3 autres membres