Heureuse prophétie
Ces orgueilleuses tours qu’érigent les troupeaux,
Ce déni des Lointains au profit des drapeaux,
Ces murs épais et sots, ces fières barricades
Qu’ont dressées en suant tant de fourmis malades,
Le grand vent de la vie un jour les soufflera.
Mais l’heure d’un grand règne alors s’annoncera :
Celui qu’en chaque instant, quand notre joie est pure,
Nous amenons légers et presque à l’aventure :
L’Eden du genre humain ! - En nous rien n’est ancré
Si profond et si haut que ce désir sacré. -
Qu’importe notre lot d’échecs et de souffrances,
Nous sommes trop heureux d’échapper à ses transes,
Trop heureux d’oublier, trop heureux de guérir,
Trop voués à l’azur comme à notre Elixir.
L’ombre des vanités peut souffler ses orages
Et vouloir nous tenir tels des singes en cages,
Sous ses toits étriqués aux judas de barreaux -
Nous la dévasterons de nos ailes d’oiseaux !
Aucun Maître ne peut nous tenir par la crainte :
Nous venons de trop loin, notre ivresse est trop sainte.
mercredi 22 mars 2017
Retour aux articles de la catégorie Poème -
⨯
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 3 autres membres